Notre histoire

À la fin du XIXe siècle et au début du XXe, le général britannique Robert Baden-Powell observe les lacunes dans l'éducation des jeunes garçons en Grande-Bretagne.

Il est convaincu que la jeunesse a besoin d'une formation plus pratique, basée sur l'autonomie, le sens des responsabilités et le contact avec la nature.

Fort de son expérience militaire et de ses observations lors de la Guerre des Boers (notamment le siège de Mafeking où de jeunes garçons jouèrent un rôle crucial), il organise en 1907 un camp expérimental sur l'île de Brownsea. Ce camp est considéré comme le point de départ du scoutisme.

En 1908, Baden-Powell publie Scouting for Boys, un manuel qui systématise ses idées et principes.

Le scoutisme se répand rapidement à travers le monde, proposant une méthode éducative basée sur le jeu, l'aventure, le service et le développement personnel, avec un fort accent sur les valeurs morales et spirituelles.

Origine des scouts d'Europe

La Fondation des Scouts d'Europe

Le scoutisme, au fil du temps, a connu diverses évolutions et scissions. Dans les années 1950, en France, un courant de pensée émerge, souhaitant un retour aux sources du scoutisme de Baden-Powell, avec une insistance particulière sur les racines chrétiennes et catholiques du mouvement, ainsi qu'une fidélité à la méthode originale.

C'est dans ce contexte que les Scouts d'Europe (officiellement l'Union Internationale des Guides et Scouts d'Europe, UIGSE-FSE) voient le jour en 1956. Les figures clés de cette fondation sont le Père Jacques Sevin (jésuite français, pionnier du scoutisme catholique en France) et Jean-Paul Callens.

L'idée était de créer un mouvement scout unifié à l'échelle européenne, basé sur la double fidélité :

  • Fidélité au scoutisme de Baden-Powell : respect de la méthode, du système des patrouilles, de la vie dans la nature, de l'uniforme.
  • Fidélité à la tradition chrétienne : le scoutisme est vu comme un outil d'éducation intégrale de la personne, incluant la dimension spirituelle et morale selon l'enseignement de l'Église catholique.

Le mouvement se développe d'abord en France, puis s'étend progressivement à d'autres pays européens, se distinguant par son engagement envers les valeurs chrétiennes, une pédagogie progressive et une forte emphase sur la vie en plein air et les traditions scoutes.

Origine du district St Nicolas de Myre

Le District St Nicolas de Myre des Scouts d'Europe

L'arrivée des Scouts d'Europe en Suisse, et particulièrement dans le canton de Fribourg, s'inscrit dans cette dynamique d'expansion. En Suisse, le mouvement a commencé à se développer dans les années 1970 et 1980, porté par des parents, des éducateurs et des prêtres désireux d'offrir une alternative scoute s'alignant sur les principes de l'UIGSE-FSE.

Le canton de Fribourg, avec sa forte tradition catholique et son dynamisme associatif, est devenu un terreau fertile pour l'implantation des Scouts d'Europe. La création, à Fribourg, d'un district St Nicolas de Myre marque une étape importante dans leur structuration en Suisse romande. Ce district regroupe plusieurs unités (groupes locaux) de louveteaux, louvettes, éclaireurs et guides répartis dans la région.

Le district est aussi présent dans le canton de Neuchâtel. 

Le district St Nicolas de Myre s'efforce de mettre en œuvre la pédagogie spécifique du mouvement :

  • Le jeu et l'aventure : À travers des activités en forêt, des camps, des explorations et des veillées.
  • Le système de patrouilles/équipes : Chaque jeune appartient à une petite équipe autonome, favorisant le sens des responsabilités et la prise d'initiative.
  • La progression personnelle : Par l'acquisition de brevets, le passage des étapes (2e classe, 1re classe) et le développement de compétences techniques et humaines.
  • La vie spirituelle : La proposition d'une dimension spirituelle est au cœur de leur projet éducatif, avec des temps de prière, des célébrations et une réflexion sur les valeurs chrétiennes.
  • Le service : Encourager les jeunes à se mettre au service de leur prochain et de la communauté.